Support: Stèle
Matériau: Calcaire
Décor: Cadre incisé pour le fronton, séparé par un haut bandeau (haut. 14 cm) d'une niche rectangulaire au fond incurvé. Elle est occupée par une femme au miroir en pied, vêtue d'une tunique à manches longues ; sa chevelure "à rouleaux", tirée en arrière est répartie en deux réseaux par une raie médiane. La défunte fixe le miroir (décalé par le sculpteur pour dégager le visage) qu'elle tient de la main droite et porte de la gauche un panier rempli de fruits. La finesse du visage s'oppose à la lourdeur de la silhouette. Ascia gravée sur la face 2, vers le haut du dé
Dimensions: 89/30/26
Lieu de découverte: Bordeaux
Conditions de découverte: Découvert au sud des 22-24 cours de l'Intendance (clôture méridionale du Vieux Lycée), lors des fouilles de 1826 (Jouannet). Démolition de l'“ancien Lycée”, adossé au mur nord, démoli sur 7 m de longueur et 2 d'épaisseur à la fois sur le terrain du “Lycée” et dans le jardin Faget (IRB; , p. 51-52).
Lieu(x) de réemploi ou anciens lieux de conservation:
Lieu de conservation actuel: Bordeaux
Institution de conservation: Musée d'Aquitaine
N° inventaire: 60.1.211
Champ épigraphique : Il occupe le fronton, pour la formule initiale et le bandeau qui couronne la niche. Dimensions (du bandeau) : 17/28. H. marge sup. : 4,5. H. marge inf. : 1,5. L. marge d. : 3 Dimensions: 17/28.
Écriture: Capitale carrée
Style écriture: Lettres régulières, gravure ferme. Points séparatifs, y compris à la fin de la l. 1
Type de texte: Épitaphe
Datation du texte: 161/170
Justificatif datation: Datation approximative d'après le style de la sculpture : le traitement de l'oeil, le style de la coiffure et l'ascia gravée "militent en faveur des années 160-165 ou à la fin du règne d'Antonin" (Braemer) ; la coiffure évoque les portraits de Faustine la Jeune (Fittschen & Zanker 1983-1985; , 3, p. 22, 21 et pl. 29, type 8)
Édition corpus: IRB, 1
, p. 313, 211;
CIL, XIII
, 672;
Raybould & Sims-Williams 2007
, aqv 17;
ILA, Bordeaux
, 70, photo;
Commentaire bibliographique: Espérandieu 1907-1966 , 1157, photo; Braemer 1959 , p. 45, 22 et pl. VI (photo); Valensi 1971 , p. 33, 8, photo;
Commentaire bibliographique: Espérandieu 1907-1966 , 1157, photo; Braemer 1959 , p. 45, 22 et pl. VI (photo); Valensi 1971 , p. 33, 8, photo;
Texte
Commentaires:
fifilia : dittographie volontaire, "diminutif analogue à notre fifille" (Jullian ; Pirson 1901; , p.114), plutôt qu'erreur du lapicide (Renier, Raybould & Sims-Williams).
La défunte porte un nom unique suivi du patronyme ; c'est donc, en principe, une pérégrine. Cintugenus appartient au domaine linguistique indigène. Le nom se rencontre, au masculin comme au féminin, sur cinq autres épitaphes de Bordeaux (cf. en part. n° 65 et les index ). Axula est, en revanche, absente des répertoires onomastiques, qu'ils soient indigènes ou latins (les ouvrages consacrées à l'anthroponymie gauloise ne le relèvent pas, sauf Holder 1896-1907; , 1, 320 et Delamarre 2007; , p. 36, sans explication ; comme Lõrincz & Redõ 1994; , p. 255, ce dernier le tient pour un unicum ). Peut-être faut-il y voir un dérivé du celtique *ax- , "tourner", avec un suffixe diminutif, comme on le rencontre fréquemment à Bordeaux (Degavre 1998; , p. 70 ; Delamarre 2001; , p. 27, voir supra, p. 76).
01 D uac. M 02 AXVLA ▴CINTṾ 03 GENI ▴FIFILIA |
01 D(is) M(anibus), 02 Axula Cintụ- 03 geni fifilia . |
Traduction:
Aux Dieux Mânes, Axula la fifille de Cintugenus.
Aux Dieux Mânes, Axula la fifille de Cintugenus.
Commentaires:
fifilia : dittographie volontaire, "diminutif analogue à notre fifille" (Jullian ; Pirson 1901; , p.114), plutôt qu'erreur du lapicide (Renier, Raybould & Sims-Williams).
La défunte porte un nom unique suivi du patronyme ; c'est donc, en principe, une pérégrine. Cintugenus appartient au domaine linguistique indigène. Le nom se rencontre, au masculin comme au féminin, sur cinq autres épitaphes de Bordeaux (cf. en part. n° 65 et les index ). Axula est, en revanche, absente des répertoires onomastiques, qu'ils soient indigènes ou latins (les ouvrages consacrées à l'anthroponymie gauloise ne le relèvent pas, sauf Holder 1896-1907; , 1, 320 et Delamarre 2007; , p. 36, sans explication ; comme Lõrincz & Redõ 1994; , p. 255, ce dernier le tient pour un unicum ). Peut-être faut-il y voir un dérivé du celtique *ax- , "tourner", avec un suffixe diminutif, comme on le rencontre fréquemment à Bordeaux (Degavre 1998; , p. 70 ; Delamarre 2001; , p. 27, voir supra, p. 76).
Linked Data:
- Calcaire : https://www.eagle-network.eu/voc/material/lod/57
- Stèle : https://www.eagle-network.eu/voc/objtyp/lod/252
- Épitaphe : https://www.eagle-network.eu/voc/typeins/lod/92
- Musée d'Aquitaine : https://www.trismegistos.org/collection/550
- Burdigala : https://www.trismegistos.org/place/22864
- Aquitania : https://www.trismegistos.org/place/3924
How to cite: Navarro Caballero M., Maurin L. « PETRAE ILA, Bordeaux 70 », in Dalla Rosa A., Navarro Caballero M., Prévôt N., éds., PETRAE, https://petrae.huma-num.fr, DOI : 10.21412/petrae_160100900070 (consulté le 23 mai 2025).
Dernière modification : 2025-04;
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