Localisation: France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Bordeaux
Site (nom antique): Burdigala
(nom moderne): Bordeaux
Province romaine: Aquitania
Support: Stèle
Matériau: Calcaire
Décor: Sur le fronton, le cadre du tympan est un fort trait incisé. Sous le fronton, un large bandeau encadre une niche rectangulaire au fond incurvé. Elle abrite les bustes d’un couple, la femme, à gauche étant, comme souvent, en retrait par rapport à son époux. L’homme a un visage allongé couvert d’une chevelure fournie, arrangée en deux registres de mèches courtes, et il porte barbe épaisse et moustache. La femme, au visage gracile, est coiffée d’une chevelure "à rouleaux" séparée en deux réseaux par une raie médiane. Tous deux ont les globes oculaires taillés en facette. Ils sont vêtus d’une double tunique aux nombreux plis verticaux stylisés. Ces effigies tirées des cartons du sculpteur sont de bonne facture ; mais il a voulu sans doute y ajouter un détail pittoresque, exécuté de façon très gauche, le geste de la femme qui pince un fruit (une pomme, Jullian ; une poire, Braemer) entre le pouce et l’index de sa main droite. Sur le rampant droit du fronton, restes d’une ascia gravée
Dimensions: [75]/68/28
Lieu de découverte: Bordeaux
Contexte local: Rempart gallo-romain
Conditions de découverte: Au sud des 22-24, cours de l’Intendance (clôture méridionale du Vieux Lycée), lors des fouilles de 1826 (Jouannet)
Lieu de conservation: Bordeaux
Institution de conservation: Musée d'Aquitaine
N° inventaire: 60.1.127
Description du champ épigraphique: Occupe le bandeau supérieur du cadre de la niche. La consécration aux Dieux Mânes pouvait être gravée sur les acrotères Dimensions: 7/67
État de conservation: La partie droite est très usée
Mise en page: La seconde ligne est largement décalée à gauche par rapport à l’axe de symétrie vertical
Écriture: Capitale carrée
Style écriture: Lettres régulières et finement tracées ; petits points séparatifs. Ligatures, l. 1 (AN)
Type de texte: Épitaphe
Datation du texte: 161/170
Justificatif datation: Datation approximative d’après le style de la sculpture (Braemer). Plutôt le début du règne de Marc Aurèle d’après le traitement du visage et de la coiffure des deux personnages
Édition corpus: IRB, 1 , p. 252, 127; CIL, XIII , 751; ILA, Bordeaux , 142, photo;
Commentaire bibliographique: Espérandieu 1907-1966 , 1125, photo; Braemer 1959 , p. 46-48, 23 et pl. VII (photo); Valensi 1971 , p. 120-121, 107, photo;
Texte
01 IVL▴APLONIVS▴⁽AN⁾QṾẸTA 02 VXSOR▴P̣ỌṢ |
01 Iul(ius) Ap(ol)lonius, ⁽An⁾(nia) Qụ(i)ẹta, 02 uxsor, p̣ọṣ(uit) . |
Traduction:
Iulius Ap(ol)lonius, An(nia) Quieta, son épouse, a élevé (ce monument).
Apparat critique:
An(nia), Jullian.
Commentaires:
Quand Iulius Ap(ol)lonius, un citoyen romain (peut-être un affranchi, d’après son surnom) décéda, son épouse, elle-même citoyenne, dressa leur monument funéraire commun et rédigea l’épitaphe. Comme le propose Jullian, on doit lire Ap(ol)lonius au lieu de Aplonius, et Qu(i)eta au lieu de Queta. L’orthographe des surnoms est donc syncopée suivant la phonétique. Cette explication permet d’éliminer le surnom Aplonius, parfois retenu et qui, d’ailleurs, était considéré comme un hapax (Lõrincz & Redõ 1994; , p. 143). Apollonius, un nom d’origine grecque, est assez banal (Solin 2003; , 294, 1472, 1484 ; Lõrincz 2002; , p. 146) ; de même Quieta est très fréquent, surtout en Espagne, en Gaule Belgique et en Narbonnaise (Lõrincz 2002; , p. 17). Contrastant avec la forme des surnoms, uxsor pour uxor est en revanche la marque d’une sorte de pédantisme, ou bien le mot témoigne de l’hésitation dans l’orthographe latine.
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URI:https://petrae.huma-num.fr/160100900142
©2002 Navarro-Caballero Milagros, Maurin Louis (Édition); Prévôt Nathalie (Encodage TEI); Florent Comte (3D); Nathalie Prévôt (Database Design)