Localisation: France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Bordeaux
Site (nom antique): Burdigala
(nom moderne): Bordeaux
Province romaine: Aquitania
Support: Cippe
Matériau: Calcaire
Description et état du monument : Peut-être un autel.
Décor: Socle lisse, relié au dé par un chanfrein. Ascia gravée sur la face 4
Dimensions: [60]/48/48
Lieu de découverte: Bordeaux
Contexte local: Rempart gallo-romain
Conditions de découverte: À l’angle de la place Pey-Berland et du cours d’Alsace-et-Lorraine (à hauteur du 127), lors de la démolition de la base d’une tour du rempart gallo-romain (Tor Gracilis) en 1867
Lieu de conservation: Bordeaux
Institution de conservation: Musée d'Aquitaine
N° inventaire: 60.1.150
Description du champs épigraphique: Face 1 du dé. La consécration aux Dieux Mânes était gravée sur le bandeau de la corniche Dimensions: [35]/40
État de conservation: Incomplet en haut. Bon pour la partie conservée
Mise en page: Justification à gauche. L’espacement entre les lettres est variable. Tassement à la fin des l. 1 et 5
Écriture: Capitale carrée
Style écriture: Lettres d’aspect régulier, avec des maladresses et des irrégularités. Pas de points de séparation. L. 6. Ligatures multiples, l. 2 (OR, IE, avec E rétrograde) ; l. 3 (AN) ; l. 4 (EF, avec E rétrograde) ; l. 5 (AN)
Type de texte: Épitaphe
Datation du texte: 201/250
Justificatif datation: Ascia, formulaire. Le style de l’écriture (ligatures multiples, sans lien avec la mise en page) indique plutôt la première partie du IIIe siècle
Édition corpus: IRB, 1 , p. 268-269, 150; CIL, XIII , 797; ILA, Bordeaux , 161, photo;
Texte
01 [D] uac. [M] 02 ET MEM⁽OR⁾⁽I⁾⁽E⁾ 03 MART C⁽AN⁾ 4 TVSE D⁽EF⁾ 05 ⁽AN⁾NORXXII 06 IP |
01 [D(is) M(anibus)] 02 et Mem⁽or⁾⁽i⁾(a)⁽e⁾ 03 Mart(iae) C⁽an⁾- 4 tus(a)e, d⁽ef⁾(unctae) 05 ⁽an⁾nor(um) XXII- 06 I, p(ater) . |
Apparat critique:
Jullian préfère que le défunt soit un homme, Martius Cantusa, son surnom celtique ayant été latinisé en -a au masculin. Qu’il s’agisse d’une femme nous paraît au moins aussi probable (cf. Delamarre 2007; , p. 56). L. 6, Jullian : ip(se sibi ponendum curauit ??) ou i(pse) p(arauit). Hirschfeld : suppose que la première haste vient compléter le chiffre de l’âge, à moins qu’elle ne soit mise pour P et qu’on doive lire p(ater) p(osuit). Le tassement des lettres à la fin de la l. 5 justifie la première proposition d’Hirschfeld, et la lettre P, pour p(ater), peut ne pas être complétée. Le graveur a dû omettre d’abréger annorum en AN ou ANN, ce qui lui aurait permis de caser dans la l. 5 les lettres de la l. 6, pour lesquelles l’espace n’avait pas été prévu. [Aux Dieux Mânes] et à la Mémoire de Martia (?) Cantusa, décédée à 23 ans, son père (a élevé ce monument).
Commentaires:
Le dédicant n’a pas indiqué son nom, mais seulement son lien de parenté avec la défunte. Le gentilice est probablement Martia, issu de l’élément *mart-, typiquement latine mais dont la fréquence en Gaule fait penser qu’elle était homophone d’un élément indigène celtique (Dondin-Payre 2001a; , p. 301 et p. 304). Seul exemple du cognomen Cantusa (Lõrincz 1999; , p. 32) ; comme son parallèle, également aquitain, Cantussius, il semble être un diminutif formé à partir de l’élément celtique *canto- (Degavre 1998; , p. 135 ; Delamarre 2001; , p. 88-89 ; Delamarre 2007; , p. 56), plus le suffixe gaulois -s(s)us, -a (Dondin-Payre 2001a; , p. 236).
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©2002 Navarro-Caballero Milagros, Maurin Louis (Édition); Prévôt Nathalie (Encodage TEI); Nathalie Prévôt (Database Design)