Localisation: France/Nouvelle-Aquitaine/Charente-Maritime/Pons
(nom moderne): Pons
Province romaine: Aquitania
Support: Milliaire
Matériau: Calcaire ("pierre de Pons", calcaire local)
Description et état du monument : Le monument est encastré dans une maçonnerie. Un cliché de Julien-Laferrière (vers 1880) montre que la moitié droite de l’inscription manque, le fût ayant été grossièrement taillé pour l’aligner sur le reste de la paroi ; depuis la fin du XIXe siècle, la porte Saint-Gilles a été fortement restaurée et l’on a fait pivoter le fût de façon à rendre visible seulement la partie inscrite ; cette partie est assez bien conservée, malgré de nombreux éclats. A la base du fût, socle cubique qui était enfoui dans le sol.
Lieu de découverte: Pons
Conditions de découverte: La borne est encastrée à gauche dans le passage de la porte Saint-Gilles, autrefois une des entrées du château de Pons, sous la chapelle Saint-Gilles (plan de Julien-Laferrière, qui l’a signalée pour la première fois en 1874)
Lieu de conservation: Pons
Description du champs épigraphique: Aucun cadre ne limite le champ épigraphique. La partie inscrite mesure 40 cm de hauteur pour la titulature impériale, 77 cm au total (un espace de 31 cm sépare la titulature de l’indication de la distance)
État de conservation: Assez bon pour la partie visible (la lecture ne pose pas de problème)
Mise en page: Alignement à gauche (et à droite) ; dernière ligne centrée
Écriture: Capitales
Style écriture: Lettres carrées au dessin régulier, gravure appuyée ; l. 6, M est relié à E par un trait horizontal. L. 1, I initial dépasse l’alignement. Pas de points de séparationLigne 1 : 6,5. Lignes 2/4 : 5,6. Ligne 5 : 5. Ligne 6 : 8
Hauteur min. lettres: 6 Hauteur max. lettres: 8
Type de texte: Borne routière
Datation du texte: 241/244
Justificatif datation: Gordien III a revêtu son 2e consulat en 241. La puissance tribunicienne est indéterminée (5e, 6e ou 7e)
Édition corpus: Quicherat 1874 , p. 492-493; Julien-laferrière & Musset 1879-1892 , p. 91 et pl. h. t., photo du support, (livraison sur Pons, vers 1880); Lasteyrie 1879 , p. 287; Espérandieu 1889a , p. 34-38, n° 12; Jullian 1895-1896 , p. 133-136, photo d’un estampage partiel (dernière ligne); CIL, XIII , 8901; CIL , XVII/2, 429, dessin; ILA, Santons , 116, dessin, photo du support;
Texte
01 IMP[CAESMAN] 02 TONG̣[ORDIANO] 03 PIOFẸḶ[AVGPONT] 4 MAXṬ[RIBPOT---] 05 COSI[I]PP[PROCOS] 06 ME[DL---] |
01 Imp(eratori) [Caes(ari) M(arco) An]- 02 ton(io)G̣[ordiano], 03 Pio Fẹḷ(ici)[Aug(usto)], [pont(ifici)] 4 max(imo), ṭ[rib](unicia) [pot(estate) ---], 05 co(n)s(uli) I[I], p(atri) p(atriae), [proco(n)s(uli)], 06 Me[d](iolano)[l(eugas) ---] |
Traduction:
A l’empereur César Marc Antonin Gordien, Pieux, Heureux, Auguste, souverain pontife, en sa … puissance tribunicienne, consul deux fois, père de la patrie, proconsul. Depuis Mediolanum, … lieues.
Apparat critique:
Sur un estampage communiqué par l’architecte Lisch à R. de Lasteyrie en 1879, on lisait FEL, l. 3 et COS II, l. 5 (FEL se distingue en effet assez bien sur le cliché de Julien-Laferrière). Le nom de la ville se limitait ici aux trois lettres initiales ME[D], sinon la dernière ligne, qui commence en retrait par rapport à la précédente, serait largement déportée vers la droite ; néanmoins la dénomination officielle de la ville, avec un nom double (Mediolanum Santonum) est bien attestée par l’Itinéraire d’Antonin, peut-être dès cette époque (voir Maurin 1978; , p. 139-140).
Commentaires:
Hirschfeld place cette borne sur une voie impériale directe de Bordeaux à Saintes qui est hypothétique. On peut songer aux itinéraires reliant, par Pons, Saintes à Coutras (et Bordeaux), ou Saintes à Cahors, par Guimps.
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