Localisation: France/Occitanie/Gers/Lectoure
Site (nom antique): Lactora
(nom moderne): Lectoure
Province romaine: Aquitania
Support: Autel
Matériau: Marbre
Description et état du monument : Le texte est gravé à la base d'un couronnement d'autel (qui constitue sans doute le seul exemple de couronnement indépendant, avec peut-être ILA, Lactorates, 16) avec bandeaux et fastigium, qui a été réalisé postérieurement à la gravure de ce document et qui a entraîné le sciage de sa partie supérieure et de sa partie gauche et la retaille de sa partie droite (et peut-être de la base du champ), ainsi que la destruction d'une mouluration qui séparait la première ligne de la deuxième. Destruction plus récente de l'angle inférieur droit.
Décor: Mouluration disparue
Dimensions: 41,5 max/25,5 max/18,5 max
Lieu de découverte: Lectoure
Conditions de découverte: Dans le voisinage de la cathédrale
Lieu de conservation: Lectoure
Institution de conservation: Musée de Lectoure
N° inventaire: 26
Description du champ épigraphique: Poli Dimensions: 41,5 max/25,5 max
État de conservation: Bon, malgré des coups qui affectent notamment la troisième ligne et une certain effacement des lettres
Écriture: Capitale carrée
Style écriture: Lettres capitales carées, régulières, aux empattements marqués. Le Q (dont la queue rejoint presque le N de la ligne suivante, les R (surtout le second de la deuxième ligne, dont la panse n'est pas fermée) marquent une certaine souplesse ; les L et T présentent un trait horizontal court, alors que les N ont une large emprise. On notera la dissymétrie des numéraux penchant vers la droite (l. 5). La ponctuation se présente sous la forme de points lancéolés assez imposantsLignes 2/3 : 5. Ligne 4 : 4,6. Ligne 5 : 4,5
Hauteur min. lettres: 4.3 Hauteur max. lettres: 5
Type de texte: Épitaphe
Datation du texte: 101/150
Justificatif datation: La formule initiale, l'indication de l'âge et le type d'écriture y invitent. Par ailleurs la réutilisation, sans doute à des fins religieuses et dès l'Antiquité, exclut sans doute de trop avancer dans ce siècle
Édition corpus: CIL, XIII , 539; Lapart & Petit 1993 , p. 219; ILA, Lactorates , 33, photos du support;
Texte
01 [ . ]Ṃ 02 M▴TVRAN[ . . ] 03 QVINTI[ . ] 4 IANI▴D▴F 05 ⁽AN⁾▴XXALB[ . ] 06 ṆIANVṢ[ . . . ]LIB[ . . . ] 07 --- |
01 [D(is)] Ṃ(anibus) 02 M(arci) Turan[ni] 03 Quinti[l]- 4 iani, d(e) f(uncti) 05 ⁽[a]ṇ⁾(norum) XX, Alb[i]- 06 ṇianuṣ, [pat(er ?)], lib(ertus ?), [fec(it ?)] 07 --- |
Traduction:
Aux dieux Mânes de Marcus Turranius Quintilianus, mort à l'âge de 20 ans, Albinianus (son père? son affranchi? a fait faire ce monument).
Commentaires:
La restitution proposée comporte quelques incertitudes : à la fin de la deuxième ligne, il pouvait y avoir une ligature NI ; à la fin de la dernière ligne conservée pouvait prendre place une abréviation correspondant à un terme de parenté ou à une formule dédicatoire ; mais en raison du manque de place, il est très possible qu'une telle formule ait figuré sur une ligne non conservée.
Le défunt porte un gentilice qui n'est attesté nulle part ailleurs en Aquitaine méridionale (nous écartons la possibilité qu'il s'agisse d'un nom formé sur un radical gaulois comme le voudrait Gorrochategui 1984; , p. 284, n° 369) ; son surnom, lui aussi indiqué pour l'unique fois dans cette même zone, dérive d'un gentilice, est massivement masculin et apparaît presque exclusivement parmi des ingénus, parfois huppés (, p. 153 et 174). Ceci ne nous conduit pas pour autant à penser que les deux dernières lettres (même si la restitution que nous retenons à la suite d'Espérandieu; , et CIL; , n'est pas connue ailleurs en Aquitaine méridionale) de la quatrième ligne pourraient correspondre à une filiation mal située, hors de la nomenclature même de ce personnage sans doute ingénu. En effet, l'abréviation df (= defunctus, a) est fréquente, par exemple à Bordeaux (CIL, XIII; , 633, 821, 835, 839, 842 etc.). Le surnom de l'auteur de l'épitaphe est très rare (Mócsy 1983; , p. 11 ; , p. 227) et dérive d'Albinus très fréquent dans les zones celtisées (, p. 11) et en Aquitaine (peut-être aussi sous la forme Alpinus).
Le défunt porte un gentilice qui n'est attesté nulle part ailleurs en Aquitaine méridionale (nous écartons la possibilité qu'il s'agisse d'un nom formé sur un radical gaulois comme le voudrait Gorrochategui 1984; , p. 284, n° 369) ; son surnom, lui aussi indiqué pour l'unique fois dans cette même zone, dérive d'un gentilice, est massivement masculin et apparaît presque exclusivement parmi des ingénus, parfois huppés (, p. 153 et 174). Ceci ne nous conduit pas pour autant à penser que les deux dernières lettres (même si la restitution que nous retenons à la suite d'Espérandieu; , et CIL; , n'est pas connue ailleurs en Aquitaine méridionale) de la quatrième ligne pourraient correspondre à une filiation mal située, hors de la nomenclature même de ce personnage sans doute ingénu. En effet, l'abréviation df (= defunctus, a) est fréquente, par exemple à Bordeaux (CIL, XIII; , 633, 821, 835, 839, 842 etc.). Le surnom de l'auteur de l'épitaphe est très rare (Mócsy 1983; , p. 11 ; , p. 227) et dérive d'Albinus très fréquent dans les zones celtisées (, p. 11) et en Aquitaine (peut-être aussi sous la forme Alpinus).
XML EpiDoc
URI:https://petrae.huma-num.fr/160101700033
©2013-10-02 Sillières Pierre, Fabre Georges (Édition); Prévôt Nathalie (Encodage TEI); Nathalie Prévôt (Database Design)