Localisation: France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Bordeaux
Site (nom antique): Burdigala
(nom moderne): Bordeaux
Province romaine: Aquitania
Support: Stèle
Matériau: Calcaire
Décor: Ce cadre épais est décoré sur les deux côtés par deux traits verticaux incisés. Un buste d'homme est engoncé dans la niche ; l'artisan a augmenté l'impression de profondeur en faisant jaillir hors du cadre l'outil que tient le personnage, et en introduisant ainsi un détail pittoresque. Le défunt est un homme d'âge mûr, au visage expressif, chauve, moustachu et barbu, à l'oeil taillé en facette. Vêtu d'une tunique à manches longues, à plis verticaux en escalier lourds et raides, il tient de la main gauche une règle graduée et de la droite une ascia. Une autre ascia est gravée sur la face 4
Dimensions: [66]/49/34
Lieu de découverte: Bordeaux
Contexte local: Rempart
Conditions de découverte: Au sud des 22-24, cours de l'Intendance (clôture méridionale du Vieux Lycée), lors des fouilles de 1826 (Jouannet)
Lieu de conservation: Bordeaux
Institution de conservation: Musée d'Aquitaine
N° inventaire: 60.1.83
Description du champs épigraphique: Sur le bandeau supérieur de la niche, entre les deux lignes incisées
État de conservation: Seule la partie inférieure des lettres subsiste. La médiocrité du champ a été aggravée après 1990 (date de la dernière lecture ; voir le cliché Biraben, vers 1960) sur une large plage en haut à gauche. L'inscription est en grande partie effacée
Écriture: Capitale carrée
Type de texte: Non renseigné
Datation du texte: 193/211
Justificatif datation: Datation approximative d'après le style de la sculpture ; la sècheresse et le réalisme des traits du visage, la raideur des plis du vêtement évoquent le règne de Septime Sévère, selon Braemer
Édition corpus: IRB, 1 , p. 204-205, 83; CIL, XIII , 644; ILA, Bordeaux , 337, photo;
Commentaire bibliographique: Espérandieu 1907-1966 , 1117, photo; Braemer 1959 , p. 77-78, 59 et pl. XVII (photo); Valensi 1971 , p. 104, 91;
Texte
01 --- 02 [---]ỊỊ[---]C̣ḶẠḌ |
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Apparat critique:
Au début de la ligne conservée (qui était la dernière du texte), deux ou trois lettres manquent, puis on voit la base de deux hastes. Peut-être y avait-il ici la fin du chiffre de l'âge. À la fin, C·L·, Jullian, Hirschfeld. A et D sont incertains, de même que les points de séparation vus par de part et d'autre du L par Jullian et Hirschfeld.
Commentaires:
On a considéré généralement ce monument comme la stèle funéraire d'un charpentier, faber tignarius (Jullian, Hirschfeld, Valensi), ou d'un tonnelier (Braemer), en raison des outils qu'il tient, l'ascia et la règle graduée ; ce sont aussi les outils dont le maçon ou le tailleur de pierre se servent pour fractionner, dégrossir et polir le matériau, ou bien (sur un relief de la colonne trajane) pour trancher la chaux et mélanger le mortier. Même si les scènes narratives se référant aux travaux quotidiens ne sont pas absentes des stèles de Bordeaux, nous verrions plutôt ici, comme dans la célèbre stèle du sculpteur Amabilis (ILA Bordeaux; , n° 198), ou dans celle dite "du cabaretier" (E 1116), une allusion à la mort et à la vie dans la tombe : notre homme tient en mains les outils avec lesquels on délimitait la sépulture, notamment l'outil par excellence, chargé de symbolisme religieux, l'ascia, représentée par ailleurs sur la face 4 de la stèle.
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URI:https://petrae.huma-num.fr/160100900337
